[Florilège LinkedIn] Réflexions sur le freelancing
Je publie presque quotidiennement sur LinkedIn depuis 2019. Dans cet article, j’ai compilé et réorganisé tous mes meilleurs posts sur le sujet du freelancing, de la vie d’indépendant et de l’écosystème dans lequel je gravite depuis 3 ans.
« Et toi, tu fais quoi dans la vie du coup ? » 🤦♂️
Savoir simplifier sa proposition de valeur et l’adapter son interlocuteur est un casse-tête. Comment expliquer ce qu’on fait concrètement en quelques mots ?
« J’écris pour les entreprise. »
« J’écris sur internet pour aider les entreprises à trouver des clients. »
« Je rédige des contenus pour améliorer l’image des entreprises et leur permettre d’augmenter leur chiffre d’affaires. »
« Je crée du contenu impactant pour aider les marques à se démarquer sur le web. »
« J’aide les marques à se démarquer sur le web grâce au content marketing et au copywriting. »
« Je fais du content et du copywriting pour renforcer le branding, l’authority et l’acquisition de mes clients. »
Tout dépend de la connaissance de mon interlocuteur de mon milieu.
Et je ne parle même pas de mon intitulé de poste : je n’ai pas de métier, j’aide les entreprises à prospérer grâce aux mots, globalement.
Mais il n’y a pas un titre plus pertinent qu’un autre : rédacteur web, copywriter, concepteur-rédacteur, content marketer, content manager, content writer, consultant content marketing…
Je fais un peu de tout à la fois, ça dépend de chaque mission et de chaque client.
Non, les freelances ne sont pas des ermites passant leurs journées sur leur canapé…
…en pyjama avec leur animal de compagnie, à côté d’une tasse de café froid 🤦♂️
Nous ne sommes pas des casaniers nous levant à midi pour ne travailler que quelques heures par jour et nous plaindre de fins de mois difficiles.
Je vois souvent passer ce genre d’image, sous forme de dessin ou d’infographie, sur les réseaux sociaux et ailleurs.
Je ne connais aucun freelance qui travaille de cette manière.
Les clichés perdurent alors que les freelances prouvent au quotidien qu’ils sont des entrepreneurs, des travailleurs et des actifs aussi dynamiques et sérieux que les autres.
Parmi celles et ceux que je connais (je m’inclus dedans hein), la plupart travaillent dans des coworkings, des cafés ou à un bureau dédié chez eux.
Beaucoup adoptent des habitudes de travail avec horaires plus ou moins fixes, rigueur et discipline.
Et surtout, ils gagnent plutôt bien leur vie.
(Même s’il y a des exceptions.)
J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’expérimenter que plus je me mettais dans un contexte professionnel, plus j’étais productif.
Le bon lieu + la bonne tenue + la bonne musique + le bon horaire + une alimentation saine = le cocktail de l’efficacité.
Être authentique est la meilleure façon de développer une image de marque forte 💭
Une marque personnelle performante se base sur la sincérité, la transparence et l’humanité.
Tout tentative de se mettre en valeur à tout prix, de travestir la vérité et de mentir sur ses accomplissements peut vite se retourner contre vous…
Le problème avec le personal branding, c’est que le message est parfois mal interprété. Il ne s’agit pas de :
❌ Se vanter en permanence
❌ Parler de soi et surtout de soi
❌ Ne communiquer que sur ce qui vous arrange
❌ Se faire passer pour ce que l’on est pas
❌ Réécrire son histoire
J’ai inventé un concept pour parler de ce problème, le « Personal Faking« .
C’est le fait de faire semblant. De véhiculer une image qui n’est pas fidèle à sa personnalité, encore moins à son business.
Au contraire, une bonne marque personnelle doit être le reflet de votre activité, et pas un nuage de fumée.
Bien sûr, ça demande du storytelling et du marketing… mais aussi rester authentique, venir du coeur et être profondément humain.
J’oppose donc le Personal Branding au Personal Faking, son alter-ego maléfique.
Vous cherchez des clients ? Cessez de vous mettre en position de faiblesse, de demander de l’aide et de « mendier » 😱
Votre client idéal ne veut pas vous faire plaisir. Il n’a aucun intérêt à vous « aider ». Nul doute que vous êtes « dynamique, motivé(e) et souriant(e) ». Mais à quoi bon ?
Votre client potentiel ne recherche pas des personnes à aider. Il cherche un talent, une compétence et un résultat.
Demander la charité pour trouver un job, ça fonctionne pour un stage de 3ème. Au-delà, c’est une perte de temps. Cela a même un impact très négatif sur votre crédibilité et votre réputation, surtout en tant que freelance !
Si vous êtes encore en recherche et que vous le clamez sur LinkedIn ou ailleurs, il y a une raison. Cela peut être dur à admettre mais si vous essuyez refus après refus, il est temps de vous remettre en question.
Non pas que vous n’êtes pas au niveau. Il s’agit surtout d’une manière de vous vendre, de mettre en avant ce que vous pouvez apporter : votre posture.
Le marketing de soi (personal branding) est capital pour trouver un emploi ou des clients.
Osez vendre vos qualités. N’ayez pas peur de vous mettre en avant : prouvez que vous valez le coup.
Un freelance est-il un entrepreneur ? 🤔
Le débat est lancé depuis quelques temps. Selon moi, tout dépend de sa posture.
Un freelance qui agit comme un prestataire ou un sous-traitant n’est pas un entrepreneur.
Un freelance qui construit son activité selon ses idéaux pour répondre efficacement à un vrai besoin est un entrepreneur.
Si le premier exerce le même métier qu’un employé mais sous statut d’indépendant, le second est une entreprise à lui tout seul.
Alors que le premier exécute sans poser de questions, le second accompagne, conseille et crée une relation qui ressemble plus à un partenariat qu’à de la sous-traitance.
Le premier risque de se retrouver coincé si son activité ne lui plaît plus ou qu’il ne trouve plus de clients. Le second fait évoluer son activité au gré de la construction de son projet.
Enfin, inutile de préciser qu’il existe un fossé au niveau du tarif, de la valeur apportée et de la pérennité de la relation.
Si l’opinion que je développe ici est plutôt tranchée et parfois caricaturale, elle exprime la réelle divergence qui se creuse entre les 2 mondes du freelancing.
Le freelancing est à la mode. Ne cédez surtout pas au chant des sirènes !
Suivre les tendances n’apporte rien de bon ni sur le long-terme, ni même à court-terme.
Ce n’est pas parce que ça a l’air « cool » que c’est fait pour vous ⚠️
En soi, être freelance ou entrepreneur est devenu cool car les médias communiquent cette image.
Mais si vous écoutez attentivement les freelances expérimentés, ils vous diront que c’est (bien) plus de travail qu’un job « classique ».
C’est aussi plus de responsabilités, de solitude et de questionnements quotidiens.
Ce n’est clairement pas fait pour tout le monde. Si vous hésitez, vous n’êtes pas prêt.
Si vous ne pensez pas à l’entrepreneuriat depuis plusieurs années en vous disant que c’est la seule solution pour vous épanouir professionnellement, alors vous n’êtes sans doute pas fait pour le freelancing. Pas encore.
Se lancer sans filet mais surtout sans certitudes pour réaliser ensuite que ce n’est pas fait pour soi est dangereux, tant au niveau financier que moral.
Pour ma part, je n’ai jamais douté de mon intention d’être indépendant et d’entreprendre. Je pense que c’est pour ça que je vis plutôt bien le développement de mon activité.
Est-ce que vos prospects comprennent parfaitement ce que vous leur proposez ?
Si la réponse n’est pas un rapide et unanime OUI, alors il y a un sérieux problème 😱
Il ne mène nulle part de vouloir convaincre ou pire encore, vendre, si votre audience ne sait pas exactement ce que vous pouvez lui apporter.
Avant toute chose, votre audience cible doit être parfaitement au clair sur :
⚠️ La nature de votre offre
⚠️ Les avantages généraux et la valeur ajoutée
⚠️ Son propre intérêt à acquérir ce que vous proposez
Dans le cas d’une innovation de marché, c’est encore plus le cas : il est indispensable de démarrer par de la pédagogie pour éduquer le marché… et le préparer à acheter.
Une innovation produit/service doit aussi faire l’objet d’un vrai travail de fond d’explication & de simplification.
Je travaille actuellement avec plusieurs clients qui développent un concept novateur sous une nouvelle marque. La première étape est donc de clarifier le propos :
Comment décrire mon offre en une phrase ?
Quelle est la proposition de valeur (pour chaque persona) ?
Comment ma marque se positionne et se différencie sur son marché ?
Pourquoi un prospect a tout intérêt à me faire confiance ?
Bonus pour les start-ups : comment décrire mon produit/service sans les termes « algorithme », « plateforme », « IA » ou « digital » ? 🤯
Pay peanuts, get monkeys 🥜🐒🐵
Vous connaissez cette expression (un peu forte) ? Si vous ne payez pas généreusement pour un service, vous risquez fort d’être déçu 🙄
Collaborateur, freelance, presta… si vous ne débloquez pas un budget vraiment intéressant pour chacun d’entre eux, le rendu a peu de chance d’être à la hauteur de vos attentes.
Un email de vente à 10 €.
Un article à 25 €.
Le copywriting d’un site web à 100 €.
Un eBook à 150 €.
Une stratégie de contenu à 200 €.
Ce sont peut-être des prix qui se pratiquent sur les pires plateformes de rédaction… mais dans la vraie vie, ça ne se fait pas. C’est insultant !
La majorité des freelances n’accepteraient JAMAIS de tels tarifs, sauf si c’est pour une ONG humanitaire, un ami ou un client très fidèle.
Les freelances et les consultants n’ont pas à s’adapter parce qu’une entreprise a un « petit budget » : la belle excuse !
Il y a des exceptions mais généralement (et logiquement), si vous payez mal, vous obtiendrez un travail bâclé, peu professionnel et inférieur.
Et puis posez-vous la question en fixant votre budget : quel genre de freelance est prêt à travailler à perte pour un tarif largement inférieur au marché ?
Réfléchissez bien : avec qui souhaitez-vous vraiment travailler ? 🤔💭
Les plateformes de freelancing font couler beaucoup d’encre. On en parle ? 💣
Clairement, la majorité sont à éviter. Mais il y a des exceptions…
Si aujourd’hui je ne recommande pas aux freelances (débutants ou confirmés) de tout miser sur ces plateformes, impossible pour moi de cracher dans la soupe : sans crème de la crème et Malt, je n’en serais pas là aujourd’hui.
Je dois être honnête, parmi toutes les plateformes d’intermédiation entre freelances et clients, ce sont à mon sens les meilleures.
C’est sur Crème que j’ai signé mes premières dizaines de clients en 2017-2018, et sur Malt que j’en ai attiré des dizaines d’autres en 2018-2019.
Toutes les autres ne m’ont au mieux rien apporté, au pire m’ont fait perdre mon temps.
A ce jour, il n’y a environ que 1 client sur 5 qui provient de ces plateformes, car je m’investis beaucoup dans mon personal branding, sur LinkedIn, sur mon blog et globalement sur ma stratégie inbound. Les recos et le bouche-à-oreille paient également plutôt bien.
Et puis au-delà des missions proposées, les meilleures plateformes proposent aussi une communauté, des événements qualitatifs, des ressources, des outils, des partenariats et tout un écosystème de valeur pour aider leurs freelances.
Comment avoir un impact positif sur la société, le climat, l’environnement et le vivant en tant que freelance ?
En collaborant avec celles et ceux qui se mobilisent pour faire bouger les choses 👊
Être indépendant, c’est choisir ses clients.
C’est pouvoir refuser de travailler avec une entreprise qui participe activement à la déforestation, à la pollution ou à l’exploitation des travailleurs.
C’est avoir le choix de ne travailler qu’avec des marques engagées, soucieuses de leur impact et impliquées dans des démarches concrètes qui vont bien au-delà du greenwashing.
C’est se positionner comme activiste au travers de son activité, aligné avec ses valeurs et défendant au quotidien un autre modèle de société.
Je sélectionne de plus en plus mes clients selon leur impact et je n’hésite plus à refuser d’en aider certains.
Quant à celles et ceux qui me répondront que pour choisir ses clients il faut avoir des revenus conséquents, je vous mets au défi de tenter l’expérience : être plus sélectif et plus spécialisé est au contraire un moyen d’attirer encore davantage de clients.
Plus intéressant encore, ces clients vous correspondront encore mieux et se rapprocheront de vos clients idéaux.
Ah, et ils vous rémunéreront encore mieux.
Et si on s’y mettait tous ensemble ? ✊
« Tu n’as pas peur qu’en aidant d’autres freelances dans ton domaine, ils deviennent tes concurrents ? » 😧
J’ai souvent entendu ça, aujourd’hui plus que jamais. D’ailleurs je pense ne pas être le seul.
Depuis que je publie régulièrement du contenu, je reçois de plus en plus de messages sur LinkedIn, Facebook ou par mail. Certain.e.s me demandent des conseils :
💬 « Quelles ressources conseilles-tu ? »
💬 « Comment trouves-tu tes clients ? »
💬 « Recommandes-tu une formation ? »
💬 Etc.
J’y réponds avec plaisir, comme on m’a répondu quand j’ai eu des questions.
Sur mon blog et dans ma newsletter, je donne souvent mon retour d’expérience et des conseils pour trouver des clients, développer son activité, se faire connaître ou mieux écrire.
Techniquement, je participe donc à créer mes propres « concurrents ». La question est alors légitime, est-ce que je me mets en danger ?
Pour faire simple : NON.
Pourquoi ?
1️⃣ Le freelancing est une communauté, pas une jungle : ici c’est entraide, bienveillance et apport de valeur.
2️⃣ Il y a (largement) assez de besoin et de demande en content marketing et en copywriting.
3️⃣ Donner sans rien attendre en retour est la meilleure manière de s’épanouir et de voir de belles opportunités se profiler.
Alors, je n’ai pas peur.
Retrouvez également mes réflexions sur le copywriting, le content marketing et la résistance écologique.
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