Bilan de l’année 2019 en freelance & perspectives 2020
9 décembre 2019.
Au moment où j’écris ces lignes, l’année s’achève. Et quelle année ce fut ! 🎇
Mon lancement en freelance à temps plein à la sortie des études a été un virage marquant, comme toute aventure entrepreneuriale et tout grand projet professionnel. Depuis le mois de mai, je pense freelance, je mange freelance, je parle freelance, je dors freelance… bref, je vis freelance.
Toute mon existence s’articule autour de mon activité. Un peu à la manière d’un jeu, je gère mon développement. Je tente des expériences, je fais grandir cette activité, j’observe les réactions et je me sens évoluer.
Si vous avez déjà franchi le pas, vous comprenez mieux que quiconque ce que je ressens.
Après avoir été étudiant-freelance pendant 2 ans, cela fait maintenant 8 mois que je vis pleinement de mon activité en parfaite indépendance. Pendant que la plupart de mes amis d’école de commerce sont devenus de jeunes cadres dynamiques dans de grandes entreprises françaises et des groupes américains, je poursuis mes rêves de liberté tel un outsider.
L’important est que chacun se dirige vers le mode de vie qui nous rend heureux : le reste a peu d’importance (sauf agir pour la planète et le vivant, mais cela devrait par nature faire partie de notre bonheur).
Alors que je me plonge dans ce bilan de 2019, sans doute l’une des plus belles années de ma vie et ma première année en freelance, je me rappelle qu’il y a un an, je vivais l’enfer.
Flashback : hiver 2018, un aller-retour en enfer ⛈
En décembre 2018, j’étais business developer en start-up. J’entamais mon alternance et il me fallait réussir cette énième expérience professionnelle en parallèle des partiels et du mémoire pour valider mon Master à Montpellier Business School (c’est maintenant chose faite et ma cérémonie de remise des diplômes a eu lieu le weekend dernier).
Le problème, ou plutôt les problèmes car le pluriel convient mieux à la situation, c’est que j’étais au plus mal.
Je n’ai pas l’habitude de me sentir au plus bas. La plupart de mes proches me connaissent comme quelqu’un de très joyeux, amateur de blagues (drôles bien sûr) et sachant rire des situations les plus déprimantes. Quel autre choix ai-je dans le monde actuel ?
Pour en revenir à mon alternance, cela faisait plus de 3 mois que j’essayais de prendre mes marques. Sauf que le business development, ce n’était pas du tout mon truc. Je le savais depuis le début mais je m’étais convaincu que j’allais apprendre à l’aimer car je n’avais pas le choix : pour des raisons personnelles, j’avais décidé de ne chercher mon alternance que dans le Nord, j’étais donc très limité dans les options et j’ai eu peur de ne pas trouver de poste.
Prospecter, établir un contact désinteressé pour vendre par la suite, négocier, relancer, s’obstiner, adopter une posture commerciale en permanence, se rendre à des événements pour obtenir des rendez-vous… je n’ai jamais réussi à aimer le job, ni même à y être bon.
Malgré la confiance et la bienveillance que m’ont accordé mes managers, les co-fondatrices de la start-up, je n’ai pas réussi à remplir ma mission. C’était un fiasco pour elles comme pour moi.
En parallèle, je me retrouvais entre 1h30 et 2h dans les transports chaque matin et chaque soir. C’était la vie que j’avais choisie, mais elle devenait complètement insupportable. Marche ou trottinette, TGV, métro, marche. Marche, métro, TGV, trottinette ou marche. De Bruxelles à Lille et de Lille à Bruxelles, la route était longue (quand aucun transport n’avait de retard).
Dans ma vie privée, tout n’était pas non plus rose, car la pression du travail me rendait amorphe en dehors.
J’étais en mode pilote automatique, j’attendais que ça passe.
Totalement coincé, je ne pouvais pas démissionner au risque de rater mon année et de redoubler. Impossible de trouver une autre alternance alors que j’avais mis tant de temps à trouver celle-ci. Je devais continuer et prendre sur moi, quitte à me renfermer sur moi-même.
Les premières mensualités de mon emprunt étudiant allaient commencer à tomber en août 2019 quoi qu’il en soit et je n’aurais jamais pu m’offrir une année supplémentaire d’école. J’arrivais au bout de mes finances, sans alternative. Un nouvel emprunt pour finir mes études et commencer à rembourser mon emprunt étudiant ? Je l’ai envisagé, mais quelle manière dramatique de commencer sa vie. L’endettement est le quotidien de millions de personnes en France, mais j’espère m’en sortir au plus vite.
Heureusement, début janvier, la situation s’est débloquée, j’ai appris que j’allais pouvoir terminer mon alternance plus tôt et que mes missions d’ici là seraient modifiées.
Ultime soulagement. Je ne pense pas que j’aurais pu tenir bien plus longtemps, tellement je décevais les personnes qui me faisaient confiance et moi-même.
Début 2019, en route vers l’aventure freelance 💫
Tout au long du premier trimestre 2019 et jusqu’au mois d’avril, j’ai donc préparé mon lancement en freelance les soirs et les weekends.
A grands coups de podcasts, vidéos, articles, livres, échanges sur LinkedIn, Slack et autres, je me suis mis en route vers l’aventure freelance. A mes yeux, c’était littéralement le seul moyen de ne pas me sentir mal dans mon travail : je n’ai jamais été heureux en entreprise dans mes nombreuses expériences pro.
Parfois, j’étais à bout. Souvent, j’attendais juste que ça passe.
Mais cette fois, cela devait être différent.
Et ça l’a été.
En avril, je terminais donc mon alternance. Il était temps de passer à autre chose. En mai, alors que je réussissais les derniers partiels de ma vie, je kickstartais aussi activement mon activité (toutes mes excuses mais je trouve cet horrible anglicisme très accurate… oups).
La machine était lancée.
La suite, vous la connaissez : je l’ai racontée en septembre dans le bilan de mes 4 premiers mois de freelancing full-time.
Mais qu’en est-il 4 mois plus tard ?
Une première année prometteuse, que demander de mieux ? 🥳
J’ai déjà failli dépasser le seuil de facturation de la TVA cette année. Ces étapes me font (un peu) peur (mais pas trop) : TVA, changement de statut, etc. Je ne pensais pas y arriver si rapidement, surtout en me lançant vraiment en milieu d’année.
Mais ce qui est sûr, c’est que c’est pour l’année prochaine, au moins pour la TVA. Il va falloir se farcir un peu plus d’administratif et peut-être m’entourer d’un comptable. Jusqu’ici c’était plus simple avec l’URSSAF, mais j’ai bien peur que ça ne se complique.
MERCI à vous de me suivre 🤗
Cette année, j’ai aussi acquis une petite notoriété grâce à mon blog et à LinkedIn. Je fais grandir une communauté qui n’est déjà plus si petite sur la newsletter (presque 200 abonnés !). On me demande des conseils, on me complimente, on me remercie.
Que dire si ce n’est que j’ai encore du mal à réaliser la situation ?
Que dire si ce n’est merci infiniment ?
Ensemble, on est plus forts. J’espère qu’on pourra aller encore plus loin et je fais tout pour continuer à vous apporter de la valeur.
Ce qui m’émeut et me comble au plus haut point), c’est que ma newsletter grandit alors que je combine des sujets rarement associés : le freelancing, le content marketing, la résistance écologique, le climat, l’activisme, etc.
Les 2 premiers sont souvent connotés à droite, alors que les derniers le sont plutôt à gauche. Comme quoi, beaucoup d’entre nous sommes des êtres plus complexes qu’on essaie de nous le faire croire…
Je ne suis pas si étonné et cela me donne espoir : on peut faire avancer les choses dans le bon sens et limiter l’effondrement si on s’y met tous ensemble.
MERCI à mes clients de m’avoir fait confiance 🙏🏻
Bien entendu, je n’en serais pas là sans mes formidables clients. Rien de tout cela n’aurait été possible car même en tant qu’indépendant, on ne peut rien construire sans clients.
J’ai travaillé avec près d’une cinquantaine de clients cette année. Avec certains, nous avons réalisé de grandes choses et nous continuons notre périple. Chaque collaboration m’a appris à devenir un meilleur freelance en copywriting et en marketing de contenu.
Je me suis lancé dans des missions inédites pour lesquelles j’ai dû me former au dernier moment. J’ai livré des contenus quelques heures avant la deadline. J’ai douté de moi, de mes compétences, de mes clients. J’ai fait des mois à 7 000 € et des mois à 700 €. J’ai vécu des hauts et des bas (mais heureusement 90% de hauts). Je me suis demandé si j’étais vraiment légitime pour travailler avec tel client sur tel projet.
Bref, j’ai vécu comme un vrai freelance.
La routine, non ?
En 2020, vers l’infini et au-delà (sinon rien) 🚀
L’année prochaine, on ne rigole plus !
Maintenant que je suis diplômé, que tout va beaucoup mieux financièrement et que je suis lancé, 2020 s’annonce fantastique.
Totalement libre, je sais où je vais.
Il est temps de structurer encore davantage mon activité car pour l’instant, je fonctionne encore beaucoup au feeling.
La rigueur n’est pas mon point fort, l’organisation non plus. La discipline, n’en parlons même pas…
J’ai besoin de me fixer des horaires de travail plus rigides, parce que prendre son jeudi pour se retrouver à travailler le dimanche soir, c’est sympa au début, mais c’est fatiguant à la longue.
Après un lancement plus que satisfaisant, le moment est venu d’accélérer.
En 2020, je veux aussi avoir des collègues (bonjour les coworkings, je me suis inscrit récemment, plus qu’à y mettre les pieds), rencontrer encore davantage de personnes et me connecter toujours plus à mes consoeurs et confrères freelances, pros du marketing de contenu, copywriters ou entrepreneurs (entre autres).
Mais surtout, je veux aussi faire de 2020 l’année où je ne serai plus seulement freelance. J’ai envie de lancer d’autres projets en parallèle. Un eBook perso est dans les tuyaux, des vidéos vont bientôt être tournées et je réfléchis aussi au meilleur moyen de vous apporter encore plus de valeur.
Il est aussi temps de faire un pas de plus vers les organisations à impact, engagées pour la planète et le vivant. Tech for Good, les ONG, l’ESS, les marques responsables, les entrepreneurs du changement…
Bientôt, j’y consacrerai la majeure partie de mon temps. Pas tout de suite, mais l’idée prend forme et je ne veux pas me louper.
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Il se peut que je vous parle aussi marketing, copywriting, entrepreneuriat et même développement personnel… comme ça, vous le savez.